Étude Airparif : en Île-de-France, les bus polluent moins

Une étude de grande ampleur, en conditions réelles
Des bus moins polluants en Île-de-France ? Cela devient une réalité. C'est Airparif qui l'affirme et c'est Île-de-France Mobilités qui s'y engage.
Deux années durant, l'institut a mené une étude de grande ampleur pour mesurer, en conditions réelles d'exploitation, le taux d'émission de polluants de l'air par les bus franciliens.
Résultat ? Moins de polluants, c'est chiffré !
Les résultats de cette étude : une réduction d’environ un tiers des émissions annuelles d’oxydes d’azote (NOx) et des particules à l’échappement (PN) et de moins de 5 % les émissions de CO2 des bus.
Des chiffres encourageants qui s'expliquent par la politique de remplacement des bus les plus polluants menée par Île-de France Mobilités.
Le remplacement entre 2014 et 2020 par Île-de-France Mobilités de plus de 2 000 bus (Euro II, III et IV) sur un parc initial de plus de 9 000 véhicules par des bus plus récents (bus Euro VI, hybrides, GNC et électriques) a réduit d’environ un tiers les émissions annuelles d’oxydes d’azote (NOx), de particules à l’échappement (PN) et de moins de 5 % les émissions de CO2 des bus.
En parallèle, l’offre de transport s’est développée avec plus de 1 000 bus récents supplémentaires.


Bus diesel, bus hybrides et bus GNV : tous testés
L'étude d'Airparif a été menée sur 1600 trajets en conditions réelles de circulation et d’utilisation : avec des passagers, une météorologie variable, sur des lignes parisiennes mais aussi de petite et grande couronnes, en prenant en compte les émissions particulières dues aux démarrages à froid.
28 bus aux normes et technologies différentes ont été testés : des bus Euro IV Diesel, Euro VI Diesel, Euro VI hybrides, et Euro VI GNC (Gaz Naturel Comprimé). Les bus Euro V n’ont volontairement pas été inclus dans le périmètre de l’étude, car il n’y a pas eu de rupture technologique conséquente entre les véhicules Euro IV et Euro V.
Quels leviers pour réduire les émissions ?
L'étude menée par Airparif a permis d'identifier plusieurs facteurs d'influence sur les émissions de polluants.
- La technologie de motorisation du véhicule - et c'est d'ailleurs sur ce levier majeur qu'intervient Île-de-France Mobilités en remplaçant à terme l'ensemble de ses bus au diesel par des bus électriques ou au BioGNV
- Les différents systèmes de dépollution, leurs réglages et leur entretien : un fonctionnement non optimal des systèmes de dépollution, peut causer des émissions de NOx ou de NO2 10 à 100 fois plus élevées. Cette situation, très rarement rencontrée durant l’étude, peut entraîner une grande variabilité des émissions
- La température d’échappement : lorsqu’elle est trop basse, elle peut empêcher le système de dépollution de fonctionner de manière optimale et ainsi augmenter les émissions de NOx
- La température ambiante et le démarrage à froid : à moteur froid, ou à moteur chaud lors d’une température ambiante faible, les conditions de combustion et de fonctionnement des systèmes de dépollution ne sont pas toujours optimales, entraînant une hausse d’émissions de NOx. Une température ambiante faible peut aussi allonger la durée du démarrage à froid
- Le mode de conduite : une conduite moins souple peut provoquer des émissions plus importantes de CO2 et de particules. Cependant, les nouveaux véhicules sont en règle générale moins influencés par ce paramètre.
Rendez-vous en 2022
Pour qu'il y ait de moins en moins de bus polluants sur les routes d'Île-de-France, l'action d'Île-de-France Mobilités en faveur de l'amélioration de la qualité de l'air continue avec des renouvellements de véhicules qui se poursuivent. Un engagement au long cours dont les derniers résultats, mesurés à nouveau par Airparif, seront dévoilés au premier trimestre 2022.