Qualité de l'air dans les gares et stations souterraines : Île-de-France Mobilités s'engage

Améliorer la qualité de l'air : un plan d'actions en continu

Améliorer et contrôler la qualité de l'air dans les gares et stations du métro et du RER, c'est une mission essentielle pour Île-de-France Mobilités, qui travaille main dans la main avec Air Parif (l'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France) à la conception d'un plan ambitieux ainsi qu'à des actions concrètes, mises en place sur le terrain par les opérateurs des lignes, RATP et SNCF Transilien.

Un plan, en quatre axes, voté au Conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités le 25 mai 2022, qui continue de s'étoffer et de s'enrichir au fur et à mesure de l'avancée des connaissances, des évolutions de normes et des progrès technologiques :

  1. Mieux connaître la qualité de l’air
  2. Mieux informer le public
  3. Développer les outils existants et en tester de nouveaux
  4. Faire évoluer les trains du métro et du RER pour diminuer les sources d’émissions

1. Améliorer la connaissance sur les particules fines

Un plan d'action : c'est bien. Mais savoir ce qu'on traque pour apporter des solutions pertinentes, c'est mieux.

C'est pourquoi Île-de-France Mobilités et ses opérateurs RATP et SNCF Transilien vont déployer des outils permettant de mieux comprendre la présence de particules fines et ultrafines dans les espaces souterrains.

Objectifs : mieux identifier les sources d’émissions, comprendre les facteurs d’influences mais aussi étudier les caractéristiques physico-chimiques de ces particules.

Aujourd’hui, 8 sites sont équipés de stations de mesures*. Ces résultats seront complétés de mesures ponctuelles dans les stations et dans les rames avec des critères harmonisés afin de permettre une connaissance plus complète et mise à jour régulièrement.

2. Améliorer l’information du public, en toute transparence

Au cœur de ce chantier d'améliorer de qualité de l'air : la transparence. Avec davantage de données qui seront disponibles en Open Data, pour mieux informer les voyageurs.

Parallèlement, Île-de-France Mobilités renforce son partenariat avec Airparifafin de disposer d’une expertise scientifique indépendante, améliorer les méthodes de mesures, mais aussi expertiser les solutions proposées par les opérateurs pour recommander les actions les plus utiles et les plus efficaces.

En collaboration avec AirParif et les opérateurs, Île-de-France Mobilités lance dès 2023 :

  • La mesure des niveaux de particules en sortie de ventilation, pour une analyse plus fine de la qualité de l'air,
  • Un travail de classification des niveaux de particules PM10 et PM2, dans cinq des enceintes ferroviaires souterraines RATP & SNCF, avant de premiers résultats attendus à la fin de l'année 2023.

3. Développer les outils existants et en tester de nouveaux

Des trains plus modernes pour un air plus sain

Une meilleure qualité de l'air dans les gares et stations souterraines, cela passe aussi par des trains moins émetteurs de particules. Et justement, les nouveaux métros mis en service (MF01, MP05, MP14 et MF19) permettent de réduire drastiquement les polluants liés au « freinage mécanique », qui est l’une des principales sources de pollution dans les tunnels du métro.

Cette modernisation s’échelonne sur plusieurs années, jusqu'en 2034. C'est pourquoi Île-de-France Mobilités souhaite que, d'ici la fin du programme, les deux opérateurs expérimentent et développent de nouveaux systèmes permettant de réduire les émissions de particules liées au freinage :

  • De nouvelles semelles et garniture de frein moins émissives de particules (Wabtec)
  • Un système de captation des particules de freinage en cours d’expérimentation par la SNCF dans le cadre de l’appel à projets piloté par la Région Île-de-France (Tallano)

Ventiler, ventiler, ventiler !

Pour diminuer la concentration des particules, l'une des réponses les plus efficaces, c'est évidemment de faire circuler l'air.

Voilà pourquoi, sur la période de 2021 à 2024, Île-de-France Mobilités finance la RATP et la SCNF Transilien, à hauteur de 57 millions d'euros, afin d'augmenter et/ou d'améliorer les systèmes de ventilation !

Une quarantaine de ventilateurs vont être renouvelés ou voir leur capacité de ventilation augmenter d'ici à 2024 dans les zones opérées par la RATP et d'autres ventilateurs seront ajoutés à Sevran-Beaudottes et Cergy-Préfecture, des zones opérées par la SCNF.

Différentes études seront menées et une nouvelle technologie testée afin d'augmenter le débit des ventilateurs (dispositif bio-clipsable).

Par ailleurs, les grands travaux en cours seront être l'occasion d'améliorer concrètement la ventilation - à l'exemple de la rénovation de la station Saint-Michel Notre Dame (sur le RER C) qui permettra d’ouvrir des baies vitrées sur les quais de Seine.

Encourager l’innovation vers des solutions durables

Le plan d'action retenu par Île-de-France Mobilités laisse également une large place à l'innovation.

À la suite de l’appel à projet de la Région Île-de-France (2018-2021) plusieurs technologies ont été retenues pour leur efficacité potentielle.

Île-de-France Mobilités, RATP et la SNCF Transilien ont sélectionné quatre sites pilotes pour expérimenter le traitement de l’intégralité des quais d’une même gare ou station avec quatre technologies différentes :

  • Gare de Lyon (RER A), la RATP expérimentera une solution de piégeage des particules
  • Campo Formio (M5), la RATP teste un produit fixateur de particules
  • Porte de Clichy (REC C), expérimentation d’un dispositif par filtration mécanique (Mann+Hummel) avec la SNCF à partir d'octobre 2023
  • Neuilly Porte Maillot (RER C), expérimentation d’un dispositif par filtration à eau (Starklab) avec la SNCF à partir de fin 2023

* Sevran-Beaudottes (RER B), Avenue Foch (RER C), Magenta (RER E), Auber (RER A), Châtelet (Ligne 4), Franklin Roosevelt (Ligne 1) et depuis le mois de janvier Nation (RER A) et Châtelet-Les-Halles (RER A).