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Compenser

COMPRENDRE L’ESSENTIEL

Julien Desille est chargé de mission expertise environnementale chez Île-de-France Mobilités. Il supervise la mise en œuvre des mesures compensatoires écologiques et forestières. 

Domaine Ormersson - © Île-de-France Moilités

Domaine Ormersson

Comment avez-vous choisi les sites de compensation du Câble C1 ?

Nous cherchons toujours à compenser les impacts environnementaux au plus près de la zone impactée, mais les abords du Câble C1 étant fortement bâtis, ils n’offrent pas d’espaces adaptés. La qualité des sites de compensation est un critère déterminant. En effet, dans le cas de la compensation écologique, nous recherchons des terrains avec des fonctionnalités écologiques dégradées pour y apporter une plus-value. L’objectif étant de recréer des habitats pour une espèce visée, et non pour les individus impactés sur le site d’origine, l'éloignement du site de compensation n'est pas problématique. Il en va de même pour la compensation forestière qui consiste à maintenir le capital sylvicole. Les sites ont été identifié avec le concours de CDC Biodiversité.

Pipistrelle commune - © Istock

Pipistrelle commune

En matière de compensation écologique, quelles sont les espèces animales et végétales que vous recherchez à développer sur les sites et comment ? 

Les principaux impacts concernent l’avifaune (les oiseaux) et les chiroptères (les chauves-souris). La création d’habitats pour ces espèces consiste à développer des espaces boisés composé de plusieurs strates végétales (propices à la biodiversité), des clairières où se reproduisent les insectes (zones d'alimentation) et des arbres présentant des cavités propices (zones d'accueil des oiseaux et des chauves-souris

Cerisier sauvage - © Île-de-France Mobilités

Cerisier Sauvage

Concernant la compensation forestière, quelles actions allez-vous mener pour assurer la survivance d’au moins 85% des sujets plantés ? 

Nous cherchons à créer des conditions favorables aux essences d’arbres que l’on souhaite planter. Pour cela, on associe une culture principale avec des cultures ressources (pommiers, cerisiers sauvages…) qui vont, par exemple, contribuer à l’infiltration des sols ou à lutter contre certaines maladies. Depuis quelques années, la production sylvicole se réoriente, et change de palette végétale avec des arbres plus adaptés au réchauffement climatique.

Compensation T10, mare - © Île-de-France Mobilités/A.Mari

Compensation T10, mare

Quels sont les engagements du maître d’ouvrage en matière de compensation ?

Que la compensation soit forestière ou écologique, elle engage le Maître d’ouvrage à :

- entretenir et maintenir les sites de compensation ;

- garantir un taux de recolonisation pour les espèces animales et de reprise pour les espèces végétales ;

- assurer un suivi attentif de l’évolution des sites durant 15 ans pour la compensation forestière ou 30 ans pour la compensation écologique.

Toutes les opérations de compensation ont été mises en place au cours de l’année 2024.

Les sites de compensation

La compensation écologique

La compensation forestière

L'exemple du T10